selon bentley...
VARIÉTÉ
Selon Bentley, la variété se définit comme étant une offre multiple d’expériences. Elle vient en complémentarité du concept de perméabilité (lien à l’autre onglet). Cette variété doit se retrouver à plusieurs échelles de l’intervention urbaine et ne se limite pas à une variété dans l’usage ou la fonction des lieux. Elle se doit d’engendrer une variété de typologies, de formes ou encore une variété de possibilités d’interactions entre des personnes de différents milieux par exemple. L’augmentation de la variété d’options d’utilisation d’un lieu permet, en même temps, d’en prolonger son utilisation au cours d’une même journée et d’ainsi le rendre plus sécuritaire. Pour permettre la faisabilité d’une variété d’usages, Bentley introduit aussi le concept complémentaire d’un support mutuel entre les activités primaires et secondaires qui se nourrissent du pouvoir d’attraction des premières.
Étant donné que l’accès à ces différentes options doit être accessible au plus grand nombre de personnes pour ainsi espérer provoquer des interactions variées, une proximité relative se doit d’être instaurée entre les expériences.
À l’échelle du quartier
Maitland a précédemment été aménagé avec le principe de zones monofonctionnelles peu denses, popularisée lors de l’Apartheid.
Dans un premier temps, pour remédier à la situation, on y propose des niveaux de densification variées. La zone plus hautement densifiée correspond à la station de train que l’on vient bonifier à l’aide de commerces et de bureaux. Le long du boulevard Voortrekker, afin d’activer la rue, un bâti moyennement dense est planifié. Le même principe est appliqué pour les terrains de sports où l’on y construit des logements abordables. Finalement, en permettant l’ajout d’extension sur les toits du résidentiel, on vise plutôt une densification plus faible sur du bâti résidentiel existant.
Aussi, une réhabilitation des espaces verts et des espaces résiduels du quartier a été effectuée pour diversifier les fonctions. En clarifiant leur utilisation, chaque espace travaille ensemble pour créer un réseau de lieux de rencontres qui s’étend sur l’ensemble de Maitland. On offre ainsi une variété d’espaces accessibles par tous qui devrait grandement faciliter les échanges.
Pour s’assurer de la faisabilité des zones multifonctionnelles, le concept de support mutuel tel que décrit par Bentley se concrétise dans le projet. En effet, dans le contexte particulier de Maitland, l’église pop-up et la station de train sont des activités primaires positionnées de façon à attirer une clientèle pour les activités secondaires étant donné qu’elles activent un flux important de visiteurs. Par leur emplacement stratégique dans le quartier, plusieurs activités secondaires comme des commerces et des services de proximité vont pouvoir profiter de ce flux de visiteurs pour fonctionner.
Une variété de types de logements est offerte à l’échelle du quartier. On y retrouve différentes typologies résidentielles : logements unifamiliaux, appartements bigénérationnels et appartements à foyer modique.
Toutefois, il faut noter que cette variété de typologies est présente seulement à l’échelle du quartier; les ilots ont conservé une vocation unique pour ce qui a trait à l’offre de logements. Cette spécialisation pourrait compromettre l’objectif d’un milieu multiculturel où différentes classes sociales se côtoient.
À l’échelle de l’ilot
Maitland Station
En introduisant un programme commercial et institutionnel pour accroitre la variété de services offerts en annexe de la station, on souligne ainsi son importance tout en y provoquant un entrecroisement des activités se déroulant en soirée et pendant la journée. Le principe « eyes on the street » est appliqué : on s’assure qu’il y aura toujours quelqu’un qui puisse observer, assurant ainsi la sécurité des lieux ce qui engendre une utilisation par une plus grande variété de personnes (personnes âgées, familles, personnes seules, etc.).
École
Sur le terrain d’une école existante, on prévoit d’introduire un programme résidentiel qui viendrait financer l’équipement récréatif de la cour de l’école. Ce principe est décrit dans le Bentley sous le nom « subsidies » ou subvention interne. On assure aussi un sentiment de sécurité de la cour de récréation par un contact visuel fourni par les nouveaux résidents.
Cette cohabitation pose des problèmes à caractère privé étant donné la très grande proximité des logements et de la cour d’école. Il y a une ébauche de jardins privés qui deviendraient une zone tampon entre le secteur institutionnel et le secteur résidentiel. Cette zone doit être aménagée dès la première phase pour rendre l’espace confortable pour les deux usages.
Boulevard Voortrekker
On y retrouve une variété de programmes tant industriels que commerciaux.
À l’échelle du bâtiment
Plusieurs bâtiments proposés offrent une variété verticale de programmes comme ceux le long du Boulevard Voortrekker et ceux de la Maitland Station.
Source : Auteurs (2016)
Adapté de Density Syndicate Cape Town (2014)
Adapté de Density Syndicate Cape Town (2014)
Adapté de Density Syndicate Cape Town (2014)
Adapté de Density Syndicate Cape Town (2014)
Source : Density Syndicate Cape Town (2014)
Source : Density Syndicate Cape Town (2014)
Source : Density Syndicate Cape Town (2014)
Source : Density Syndicate Cape Town (2014)
BENTLEY, Ian et all. (2011). Responsive environments : a manual for designers. Amsterdam : Elsevier, 151 p.
DENSITY SYNDICATE CAPE TOWN (2014). Maitland Atlas : Pan-Africa Hub. [document électronique]
https://dl.dropboxusercontent.com/u/376106/141013%20Uberbau%20CDS%20Maitland%20Atlas.pdf