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CULTURE

​Le quartier Maitland est empreint d’une culture richement construite à partir des valeurs, des connaissances, de l’histoire sud-africaine qui se modifie et module son territoire perpétuellement. Les résultantes de divers contacts entre les peuples de différentes cultures se manifestent et se retrouvent dans l’aspect architectural des bâtiments et des aménagements leur conférant un caractère socio-temporel propre. Un de ces aspects qu’on ne peut passer sous silence fut très certainement l’Apartheid qui en modifia considérablement le paysage. C’est en 1948 que l’Apartheid apparu et qu’on l’appliqua en Afrique du Sud. Un modèle d’ingénierie spatiale s'inspirant du mouvement de la ville-jardin d'Ebenezer Howard et de la Ville Radieuse de Le Corbusier fut ainsi mis en place.

           

« L'ingénierie sociale de l'Apartheid est parvenue à un modèle d'ingénierie spatiale très réussi », les caractéristiques du paysage naturel et l'infrastructure artificielle ont été employées comme barrières physiques pour garder les différentes communautés raciales aussi isolé que possible» (Wainwright, 2014 [traduction libre]​)

« La construction des quartiers résidentiels reflète également le système de valeurs de la classe dominante blanche : la densité des infrastructures varie selon la race des résidents ; la qualité et la diversité du bâti aussi. » (Houssay-Holzchuch, 1999)

Non moins important son grand attachement à diverses croyances religieuses qui généra une typologie de constructions toutes aussi diversifiées que la variété d’églises parsemant son territoire, un caractère identitaire fort comportant de nombreux attributs symboliques. Son paysage architectural se compose d’églises telles que : mouvement de pentecôte, wesleyenne, Africaine méthodiste épiscopale, église anglicane, éthiopienne, etc.

 

​Le quartier : espace dangereux, espace organisé

« Les quartiers noirs ont longtemps été pour les Blancs une zone interdite, pour plusieurs raisons : l’accès en était tout d’abord réglementé par la police et un Blanc avait besoin d’une autorisation officielle pour y pénétrer. » (Houssay-Holzchuch, 1999)

 

Ces rues jusqu’en 1994 ont été le théâtre de violences politiques et de manifestations, elles avaient pour arrière-scène des barricades, des patrouilles de l’armée dans des véhicules blindés. Ces scènes étaient pour les habitants chose du quotidien.

« La rue était alors un lieu hostile et dangereux, que l’on traversait en courant pour atteindre la relative sécurité d’un « lieu social. » (Houssay-Holzchuch, 1999)

Cette violence est toujours omniprésente dans les quartiers (no-go areas) malgré les années écoulées depuis l’Apartheid, la violence criminelle y est encore présente et elle est la principale raison évoquée pour la permanence de cette géographie. Les cartes mentales dessinées par les habitants sont très manifestes, elles adoptent toutes le même modèle. Un seul des éléments de la typologie de Lynch ressort soit le nœud (node), les autres sont quasiment inexistants. Plusieurs nœuds sont créés et se traduisent par des endroits où les gens se rassemblent : des fontaines publiques; des magasins; des écoles; des crèches; des terrains vagues envahis d’ordures convertis en « parcs du Peuple. » (public open spaces)

« À l’échelle de la ville blanche, les townships n’ont pas encore gagné le droit à l’existence. Une étude des représentations spatiales de la population blanche du Cap ferait apparaître une ville mutilée, amputée de la majorité de ses habitants et de son espace. Cette face cachée de la ville est inconnue : la toponymie est ignorée, les routes n’existent pas. »  ((Houssay-Holzchuch, 1999)

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Source :The Density Syndicate Cape Town (2014)

Source : The Density Syndicate Cape Town (2014)

Source : The Telegraph (2016)

Source : The Density Syndicate Cape Town (2014)

WAINWRIGHT, Oliver. 2014. Urban planning under apartheid used strict zoning principles. The Gardian. [en ligne] https://www.theguardian.com/cities/2014/apr/30/cape-town-apartheid-ended-still-paradise-few-south-africa [4 décembre 2016]

 

HOUSSAY-HOLZSCHUCH, Myriam. 1999. Le Cap Ville Sud-Africaine, Ville blanche, vies noires. L'Harmattan, 276 p.

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