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selon bentley...

ROBUSTESSE

La robustesse consiste à une multitude d’utilisations d’un même espace. C’est la capacité d’un lieu à être adapté pour différents usages, lors de différentes situations. Un lieu résilient évolue avec le temps : il se doit d’offrir le choix d’être réhabilité pour ainsi convenir à une variété de programmes en fonction des besoins du moment et du type d’utilisateurs. L’espace doit conserver une organisation flexible et non rigide, il doit offrir le plus de choix possible. La spécialisation d’un lieu est à éviter puisqu’il ne peut répondre qu’à une activité précise et devient ainsi désuet lorsque cette activité n’est plus en demande ce qui entraine, dans la plupart des cas, sa destruction.

 

Plus précisément, pour ce qui est des espaces publics, la robustesse d’un espace est atteinte lorsqu’on ne sépare pas et lorsqu’on n’isole pas les différentes activités des unes des autres. Bentley précise que les activités se supportent mutuellement : elles ont besoin d’une certaine robustesse pour pouvoir fonctionner.

 

Pour les bâtiments, un design robuste doit être pensé dès les premières phases de la création. Généralement, pour s’assurer qu’un espace bâti pourra s’adapter aux différents besoins qui apparaitront successivement, il est recommandé de se conformer à certaines notions de profondeur, d’accessibilité et de hauteur. Un bâtiment robuste permet la ventilation et l’éclairage naturel tout en offrant des liens physiques avec l’extérieur. 

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Le long du Boulevard Voortrekker, il est mentionné que les nouveaux bâtiments auront une structure sérielle en béton ce qui favorisera une certaine flexibilité dans leurs usages. Cette structure sera la plus simple possible. De plus, puisque les plans se succèderont de manière répétitive, chaque étage pourra accueillir un programme différent ce qui contribue à la robustesse de l’ensemble du bâtiment. On permet aussi une meilleure intégration des nouveaux services à ceux déjà offerts. 

 

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Église "Pop-up"

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On note que l’espace occupé par l’église « pop-up » sous les bretelles d’autoroutes a été pensé de sorte qu’il pourra facilement être agrandi ou réduit en fonction de la demande, en fonction du nombre de personnes qui viendront participer aux activités proposées.

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Terrains de sports

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Les terrains de sports permettent une utilisation tant estivale qu’hivernale. Pour en augmenter sa robustesse, le projet prévoit la construction temporaire, à l’aide d’anciens conteneurs de différentes tailles, de résidences étudiantes sur les espaces résiduels.  Puisqu’une unité destinée à un étudiant correspond à un conteneur, la dimension des résidences étudiantes serait directement modulée par la demande.  On ajusterait le nombre de conteneurs en fonction du nombre de résidents.

 

Ce genre de construction modulable se doit d’être régulé de façon précise pour que la distinction entre la sphère privée et celle publique ne se perde pas. Toutefois, puisque les terrains de sports sont destinés aux habitants du quartier, la disposition des résidences sur la totalité de la périphérie de l’ilot risque d’agir comme une barrière physique et mentale qui isolera les terrains de la ville et qui en rendront leur utilisation plus difficile. Les voies d’accès aux terrains à partir de la rue doivent être plus visibles que ce qui est proposé actuellement.

 

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Typologie résidentielle

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Pour accommoder le plus grand nombre de personnes et pour facilement en adapter l’organisation, certaines typologies résidentielles dédiées aux migrants ont été prévues de sortes à maximiser l’espace pour pouvoir le fragmenté en sous-espaces loués temporairement au besoin ce qui augmente la flexibilité de l’espace. Par contre, suivant la même logique d’accueillir dans un même logement le plus de personnes possible, certaines décisions nuisent plutôt à la résilience du lieu à long terme. En effet, certaines  typologies possèdent des cuisines surdimensionnées avec des électroménagers doublés ce qui est spécifique au besoin présent, mais qui risquent de sembler superflues pour les prochains locataires. 

Source : Auteurs (2016)

Adapté de Density Syndicate Cape Town (2014)

BENTLEY, Ian et all. (2011).  Responsive environments : a manual for designers.  Amsterdam : Elsevier, 151 p.

 

DENSITY SYNDICATE CAPE TOWN (2014).  Maitland Atlas : Pan-Africa Hub. [document électronique] 

https://dl.dropboxusercontent.com/u/376106/141013%20Uberbau%20CDS%20Maitland%20Atlas.pdf

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